La transformation digitale est un buzz word de plus en plus utilisé mais dont les contours demeurent flous. Cette analyse permet de mieux appréhender les clés de cette transformation. Le digital a marqué notre décennie, entre consom’acteur et cycle d’innovation rapide comment devenir acteur de cette transformation en actionnant trois variables ?
La transformation digitale est sûrement le buzz word de l’année. Au-delà du nombre de conférences ou d’articles qui en parle, un tour rapide sur Google trend confirme cette tendance entamée en 2015.
En réalité ce terme recouvre une réalité cinglante. Le consommateur est devenu consom’acteur, il questionne, challenge le statu quo et dispose d’un pouvoir croissant d’arbitrage et de sanction grâce à internet et les entreprises sont confrontées à une accélération technologique impactant toute l’architecture de leur proposition de valeur.
La transformation digitale se lit au travers de différentes facettes
– Les barrières à l’entrée d’un marché sont de plus en plus faibles
Pour preuve, la fameuse ubérisation qui a mis en exergue la fragilité de modèles économiques considérés il y a peu longtemps comme solides (les taxis, les hôtels, les banques, etc.)
– Le digital donne le la avec un cycle d’innovation de plus en plus rapide
L’agilité dont font preuve les start-up et les acteurs du digital nous fait vivre une vraie révolution technologique qui nous emmène toujours plus loin (offres de streaming, les drones, les voitures auto-conduites, la réalité virtuelle, les objets connectés, etc.)
– Le consommateur est devenu consom’acteur
Le consommateur a un pouvoir croissant puisqu’il dispose d’un espace d’expression à résonnance (internet et les réseaux sociaux) et d’un choix certain dans les offres qu’il choisit.
– La frontière entre produit et service devient tenue
Les clients cherchent d’abord une expérience. Une expérience irréprochable ne mettant aucune frontière entre l’offline et l’online.
Transformation digitale, vous avez dit transformer ?
Pour les entreprises du siècle dernier et même des deux dernières décennies, ces changements les obligent à revoir leur approche.
La transformation digitale ne se résume pas à une numérisation de l’offre avec notamment un site e-commerce.
La transformation digitale suppose une mutation profonde des processus et de l’organisation. Elle suppose de mettre le client au centre de son approche (customer centric). Il s’agit également de revoir la proposition de valeur pour l’axer sur l’expérience et par conséquence de questionner le business model.
La transformation digitale est un donc une révolution qui se vit à trois niveaux
– L’organisation : comment ne plus fonctionner en silos par corps de métier ?
– L’expérience client : comment ne plus vendre un produit mais une expérience ?
– Le business model : quelle valeur ajoutée pour être là où mon client m’attend ?
La transformation digitale est une vraie révolution qui fait peur aux entreprises car elle suppose une attitude d’humilité et une volonté réelle de changement. Le socle de cette transformation est humain, il trouve sa source dans un changement d’état d’esprit, un changement des comportements et des pratiques.
En conclusion, la citation de Charles Darwin « ce n’est pas la plus forte ni la plus intelligente des espèces qui survivra mais celle qui sera la plus apte à changer ».
Ilham Guggenheim est directrice conseil à l’agence Les 12 coups de minuit.
Passionnée par le digital, Ilham a fait ses armes pendant plus de 16 ans dans le marketing international et le digital et accompagné plus de 40 marques dans divers secteurs.
Récemment, Ilham a accompagné un grand groupe pharmaceutique dans un processus de transformation digitale notamment avec une offre innovante autour du reverse mentoring.