En 1999 Séverine Smadja et Géraldine Lamamy, fondaient un business-club, aujourd’hui devenu incontournable pour toutes celles qui travaillent dans les NTIC : CYBER-ELLES. A l’occasion du lancement de Power Starter, Séverine Smadja-Assouline nous dévoile les étapes qui l’ont mené de la création de Cyber-Elles à l’organisation du concours Power Starter.
Quelle est votre profession ? Quel fut votre premier job ?
Tour à tour Entrepreneuse, Business Developer, Country Manager et Consultante IT. Mon 1er job c’était en 1998, Rédactrice en chef d’un cityguide en ligne: webcity.fr, racheté depuis par Orange.
Quand avez-vous décidé le réseau Cyber-Elles et quelles étaient vos motivations ?
En 1999, par besoin d’échanger avec des « pairs » sur un secteur encore tout neuf, de s’entraider pour y voir plus clair et y être plus performantes, sachant que les rares femmes qui évoluaient dans ce secteur devaient vraiment s’imposer et être encore plus « à la pointe » pour acquérir de la crédibilité.
Pourquoi un réseau de femmes ?
Parce qu’on était une extrême minorité à l’époque, malgré la « tête d’affiche » Orianne Garcia. Je dirai 2 à 4 % à des postes clés tout au plus…
Qu’est ce qui vous donne les plus grandes joies ?
Tous les récits de « succès » (jobs, contrats, partenariats, « bon plan » …) décrochés grâce au réseau.
Quelles sont les attentes de vos membres ?
De l’entraide, du « networking », des échanges et des outils pour rester toujours « à la pointe » dans un secteur en perpétuel mouvement
Qu’apporte le réseau à ses membres ?
En dehors de la formation continue via les ateliers et du networking, le sentiment d’avoir « la crème » des expertes à qui m’adresser en cas de question ou de problème complexe à résoudre (juristes, businesswoman, pros du marketing etc.).
Comment vous est venue cette idée de concours ?
Cyber-Elles fête ses 10 années d’existence : dix années bien remplies pendant lesquelles la solidarité et l’entraide ont joué un rôle déterminant dans la carrière de nombreuses de nos membres. Plutôt qu’une traditionnelle auto-célébration pour cet anniversaire, j’ai pensé que 10 ans, c’était aussi le moment d’aller plus loin en permettant à d’autres de bénéficier du dynamisme de notre réseau et des atouts considérables des professions liées au Web. Les femmes issues des Quartiers difficile sont une population qui a tout à gagner de l’un comme de l’autre et pourtant, elles n’y viennent pas nécessairement spontanément, c’est donc à nous, « pionnières », de les accompagner. Tout ce que les membres de Cyber-Elles ont pu acquérir ces dernières années grâce au réseau : la confiance en elle, « l’assertivité », l’émancipation, mais aussi la réussite économique, l’enrichissement de la vie sociale, briser l’isolement, conjuguer vie pro riche et vie familiale…
Pourquoi est ce que d’autres, parce que leurs talents paraissent moins évidents que ceux des profils cadres et dirigeantes que nous réunissons, n’y auraient pas accès ? Cette volonté d’ouverture s’est trouvée renforcée par la conjoncture : c’est justement cette population qui est parmi les plus touchées par la crise. Tandis que l’étude Eurobrief affirme qu’une des voies de sortie de la crise est celle du e commerce, pourquoi les laisser à nouveau à l’écart et creuser la « fracture numérique » ? Le e-commerce augmente la productivité, facilite l’exportation, crée des emplois… et dispose d’une marge de progression encore très importante en France. Avec le bon accompagnement, le e-commerce qui nécessite notamment des qualités de bonne gestionnaire et de bonne communicante est à la portée de ces femmes!
Quel retour avez vous reçu de la part des membres Cyber Elles, à l’annonce de cette idée ?
Le soutien et l’adhésion des membres de Cyber Elles à ce Concours a été immédiat et certaines d’entre elles que vous pouvez voir dans notre vidéo de présentation, se sont attelées à sa mise en place.
Quels sont vos relais sur le terrain ?
Nous avons pris contact avec des associations telles que les boutiques de gestion locales et des médias comme le Bondy Blog, le Magazine Respect ou encore le portail « Hidjab in the city » afin de relayer l’information et d’obtenir un maximum de candidatures au Concours.
Quelles dotations seront offertes aux lauréates et comment avez vous choisis vos sponsors ?
Nous demeurons extrêmement pragmatiques : ce concours doit donner un « coup de booster » aux lauréates afin de passer de l’idée ou projet au véritable commerce en ligne, d’où le nom du concours « POWER STARTER ». Nous avons donc privilégié les sponsors offrant des prestations dans ce sens et immédiatement utile aux lauréates.
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